Solarenergie für Afrika

Konferenz in Düsseldorf vom 4.-6. September 2003

L’energie solaire en afrique et l'experience des micro credits de l'ADMR, à l'est du Congo.

Notre exposé s’articulera sur deus points à savoir:
I. Le besoin Africain en énergie
Spécificité locale : cas du Bushi (Kivu/RDC)
Dans la civilisation des Bashi une des tribus du Sud Kivu

L’expression « RHURHA TWANYIRE » signifie, nous n’avons pas mangé.
« KUTWANA » signifie allumer. Donc le Mushi voit la nourriture à travers le feu. C’est-à-dire que s’il n’a pas de feu l’homme ne peut pas manger. Il symbolise aussi la femme par le feu. Quand le Mushi demande en mariage une fille auprès d’une autre famille, il dit qu’il vient demander du feu. Dans son entendement, une maison sans femme est froide, elle n’a pas de feu. Tout simplement parce que dans la culture du Mushi, la femme est le chef de la cuisine. Elle est la chaleur de la maison ,du foyer et de la famille étendue car elle était supposée préparer de la nourriture pour toutes les personnes rencontrées dans la famille de son mari, du beau père à la belle sœur en passant par la belle mère et le beau frère, qui sont établis sur la même colline que lui.

L’histoire du feu prouve depuis l’aube des temps que le feu joue un rôle important dans l’évolution et la survie de l’homme en tant que moyen de chauffage mais surtout une technique de transformation des aliments. Le feu entraîne une modification du régime alimentaire, base du développement de l’homme et de la civilisation (Beatrix Westhoff et Dorsi German).

Le feu est le centre de l’espace de vie. Il sert à cuire, à griller ou à fumer la nourriture mais aussi à chauffer l’espace de l’homme et des animaux. Il provient des sources d’énergie.

L’énergie est une intensité d’action que possède un corps.
Il existe plusieurs sources d’énergie, il s’agit du charbon de l’électricité, du pétrole, du gaz naturel et celles qui sont fournies par les marées et l’atome.
La maîtrise du feu et l’exploitation de l’énergie sont un élément fondamental dans toute civilisation. Les Africains ont besoin de définir leurs propres besoins et objectifs à partir de leurs valeurs et de la vision du monde.
L’énergie est un besoin pour tout être humain.

Dans la haute technologie du Nord, des gros moyens sont injectés dans l’énergie hydro électrique, nucléaire et autres pour alimenter les usines de transformation et de produits manufacturés les plus perfectionnés de ce monde.
Depuis plusieurs siècles, les peuples riches du Nord, sont passés du chauffage par le bois à l’installation des dispositifs électriques de chauffage dans leurs habitations et lieu de travail, voir même dans des véhicules.
Par contre, l’Afrique aujourd’hui n’a pas besoin de toutes ces grandes énergies à grande échelle compte tenue de son secteur secondaire faible. Il faut que l’économie africaine passe des secteurs primaire et tertiaire au secteur secondaire pour se préoccuper par l’énergie hydroélectrique, nucléaire à grande vision industrielle.
L’énergie recherchée en Afrique pour le moment est une énergie autour de la vie de sa pauvre population. Une énergie qui satisfait ses besoins physiologiques.

L’énergie électrique en Afrique.
Il est un besoin pour l’éclairage, la cuisson de la nourriture, le lavage et repassage des habits, le fonctionnement des petits appareils électro-managers (radio congélateur, réfrigérateur, téléviseur et le fonctionnement des petites usines existants). Néanmoins, la population africaine est pauvre tellement que plus de 80 % de la population n’a pas la possibilité d’accéder à l’énergie électrique et aux appareils ci-haut cités.
Dans certains pays comme la R.D. Congo où il y a plusieurs potentialités en énergie électrique, l’état est mal géré depuis l’indépendance. Il n’y a jamais eu de politique sociale en faveur de la population dans tous les domaines y compris celui de l’énergie.

Les centrales hydro électriques existent mais l’électricité produite n’est pas accessible à tout citoyen. Les turbines de certaines centrales hydro électriques sont inexploitées depuis l’indépendance alors que la population est dans le noir à plusieurs endroits. Bukavu le chef lieu de ma province le Sud-Kivu compte 700 000 habitants environ mais moins de 5 % de cette population a accès à l’électricité.
Dans d’autres provinces comme le Kasaï, la capitale du Diamant , les chutes d’eau existent mais la volonté de la part des autorités à desservir cette partie du pays en énergie électrique n’est pas manifestée.

A la 2e République, de fois les priorités étaient définies en fonction des campagnes électorales ou par prestiges des tenants du pouvoir. En ce qui concerne les autres états Africains, il y en a qui n’ont pas de possibilité d’installation des centrales électriques, d’autres qui ont une bonne politique sociale mais qui sont limités en moyens et en infrastructures hydro électriques.
L’énergie produite par d’autres combustibles.
Si la population africaine n’a pas l’accessibilité à l’énergie électrique, elle peut recourir à d’autres sources d’énergie dont les combustibles (bois, charbon de bois, gaz, pétrole, etc).

La biomasse
C’est une matière organique renouvelable pouvant être convertie en énergie. Ces matières organiques sont les résidus forestiers, les déchets agricoles, le bois, les déchets de bois les déchets des animaux, les plantes aquatiques et les déchets municipaux (Karekezi, 1992).
La biomasse est l’un des principaux combustibles dans les pays en développement. En Afrique 50 % à 90 % de la consommation de l’énergie totale est couverte de la biomasse. Le foyer brûlant de la biomasse couvre la majorité des besoins en cuisine, chauffage et lumière de plus de deux milliards de personnes soit le 2/5 de l’humanité.
Depuis le temps le plus ancien, l’homme fabrique des foyers qui utilisent les combustibles de la biomasse pour avoir du feu. Les ménages ruraux, urbains et les institutions utilisent tous la biomasse comme combustible dans les pays en développement et particulièrement en Afrique et en R.D. Congo.

  1. Les foyers ruraux :
    Utilisent les bois, les bouses de vache et des nombreux résidus agricoles. Les combustibles ne sont pas achetés, ils sont collectés par les femmes et les enfants. La collecte se fait pendant plusieurs heures, c’est une corvée pour la femme rurale surtout à l’Est de la R.D. Congo.
    Une paysanne se lève très tôt vers 5 heures du matin, elle fait la nourriture pour son mari et ses enfants. Entre 7 h et 9 h elle peut aller faire la collecte de bois, généralement des branches des arbres parfois dans des boisements dans lesquels elle n’a pas l’autorisation de couper ni l’arbre ni les branches. Si elle ne fait pas ce travail dans la matinée, elle va au champ vers 9 h de retour vers 15 h elle va faire ce travail de collecte de bois entre 15 h et 18h. De 18 h à 21 h elle prépare à manger et après 21 h elle se met à la disposition de son mari pour d’autres des besoins.
    En ce qui concerne les bouses de vache et les résidus agricoles, elle peut les collecter quand elle est au champ, dans sa parcelle ou dans les parcelles voisines des fermiers qui ont beaucoup de bêtes domestiques.
    Pour la villageoise congolaise, à cette corvée de bois il faut ajouter aujourd’hui les traumatismes de la guerre, les viols et infections en VIH et autres infectionss sexuellement transmissible IST dont des milliers de femmes et filles violées par les bandes armées qui ont rendu et continuent à rendre très difficile la vie dans les villages de l’Est du Congo.
    Les familles qui ont suffisamment des moyens peuvent acheter du bois à 10 ou 124 $ par stère. Mais la plupart des forets sont déboisées depuis 1994 au Congo. D’autres familles ont tout perdu par des pillages de toute sorte pendant la guerre. Dans d’autres pays africains, c’est le problème de la désertification et de la sécheresse qui handicapent les populations.
  2. Les foyers urbains utilisent le bois et le charbon de bois. Le combustible ici n’est pas collecte, mais il est acheté.
  3. Les foyers institutionnels:
    Il s’agit des hôpitaux, écoles, restaurants et les petits hôtels éloignés. Ils utilisent les bois achetés à grands lots ce qui est facile à collecter .
  4. Le foyer à travers les âges
  5. Foyer traditionnel
    C’est celui qui est constitué de trois pierres posées par terre sous forme triangulaire pour soutenir la marmite, la casserole, etc. Ce foyer s’est développé plus ou moins suivant les mêmes principes à travers le monde avec des variations liées aux cultures locales et à d’inévitables décalages dans le temps. Il est resté prédominant pendant des milliers d’années jusqu’au XVIIIe siècle en Europe et jusqu’aujourd’hui dans le monde rural de la plupart de s pays d’Afrique , d’Asie et d’Amérique Latine.
  6. Autres foyers
    Dans les pays dits développés, la cuisine au bois ne subsiste que dans quelques rares régions rurales ou dans la tradition culinaire. Elle est devenue un loisir ou un luxe, le feu dans la cheminée, le pain au pizza cuit au four à bois, les grillades, etc.
    Par contre 75 % des pays en voie de développement utilisent quotidiennement le foyer ouvert à bois comme nos ancêtres préhistoriques.
    Les pays Africains ont donc développé plusieurs formes de foyers :

Toutes ces formes de foyer se sont développées par soucis d’amélioration, par importation du modèle d’une région à l’autre, à l’époque coloniale. Depuis les années 1950, les optiques de l’aide des Etats occidentaux ont dicté les orientations et les stratégies des projets de diffusion de foyers. Elles ont pris en considération les problèmes de santé, de sécheresse, de la désertification de l’environnement, de la promotion, de la femme, de la promotion, de l’artisanat et de l’industrie de la situation de crise (famine, catastrophes naturelles, etc), l’urgence humanitaire etc.

Cependant du foyer traditionnel au foyer amélioré, les difficultés d’usage des foyers sont présentes mais à des degrés différents. Il s’agit de :

La pauvreté de la population incapable de se procurer le combustible (bois)

Effets négatifs de la biomasse sur l’environnement à savoir le déboisement et la pollution de l’air dans les habitations(la fumée biomasse tient différents composants toxiques tels que les particules respirables et la monoxyde carbone). Les femmes et les enfants sont 1ères victimes de ces composants toxiques.
Néanmoins les foyers améliorés présentent plusieurs avantages :

Autres combustibles
Les nouvelles technologies de cuisinières ou fourneaux à gaz et à pétrole (font ) une légère poussée en milieu urbain, africain. Cependant ces combustibles sont chers comparativement aux foyers améliorés à bois ou à charbon de bois de bonne qualité et appropriés.

Le recours à l’énergie solaire
En Afrique, le soleil est exploité en tant qu’énergie pour le séchage de nourriture (maniocs, haricots),des habits , du bois, des semences, de l’eau pour se laver, etc.

Le four solaire : notion et mode de fonctionnement
Est une boîte conçue pour transformer les rayons solaires et les transformer en chaleur.Il est fabriquée par le menuisier qui en a suivi la formation.
Dans cette boîte on place une tôle pliée en forme de cuvette trapue (grande base et petite base) au fonds de cette cuvette on y applique la peintre noire qui doit attirer les rayons solaire et les transformer en chaleur. Cette cuvette est couverte par un cadre à deux vitres superposés et espacés sur ce cadre à vitre est monté par charnière un réflecteur en forme de miroir qui reflète la lumière. Son rôle et de capter les rayons solaires dans n’importe quelle positon selon sa disposition par rapport au soleil et les oriente sur le vitre dans la cuvette. (Innocent Balagizi : Amamed Lwiro).

La casserole peinte au noir (éviter la peinture d’huile) à l’extérieur, avec les aliments bien couverte est placée dans la cuvette. Le cadre à vitre courant la cuvette laisse passer les rayons solaires émis par le réflecteur, rencontre la couleur noir qui les transforme en chaleur. Les aliments sont cuit par étouffement. Un casserole légère est la mieux indiquée.

Le réflecteur doit être bien orienté vers le soleil et les reflets sont sur les vitres.
Pour éviter la dispersion de la chaleur, dans la boîte autour de la cuvette, on charge les isolants thermiques comme la paille de riz, les copeaux et sciure de bois, les fibres de noix de coco, les papiers journal chiffonnés ,etc. ces isolants diminuent l’air libre autour de la cuvette. Ils sont supportés sur le fond visser sur la partie inférieure de la boîte. Le fouir solaire est utilisé dans la température normale de 95 à 135 ° c. une grande boîte emmagasine beaucoup de chaleur

l’énergie solaire est l’utilisée pour:

Le captage de l’énergie pour la cuisson est une évidence cependant le système mérite d’être perfectionné d’avantage en vue de donner au four les capacités de cuire dans un temps record, toutes les catégories de nourritures. Quelques fours existent dans le milieu du Sud Kivu dans le projet Kabare et dans luhwinja,uvira, burhinyi, ou dialog international a organise des formartion sur la production des fours solaires atravers ses partenaires ADMR , ANAMED et son bureau de representation de Bukavu.

Les avantages du foyer solaire
La cuisine solaire libère étant donné que la cuisson se fait sans émission de la flamme ou des dangers provenant du feu de bois et de pétrole. Elle n’utilise aucun bois

Les désavantages

Notons que le matin et la nuit quand il n’y a pas de soleil, on peut utiliser le foyer amélioré ce qui nous conduit avulgariser a l’est de la RDC, le couple Four solaire et foyer amélioré . Ces deux instruments sont faciles à diffuser largement si on développe le système des Micro - crédits. En les utilisant on proteje l’envoronnement :

II. Les micro-crédits comme possibilité d’accéder à toute forme d’énergie

A l’heure actuelle les micro-crédits, constituent une voie sûre pour lutter tant soit peu à la pauvreté. Ils facilitent la prise en charge (nourriture, scolarisation des enfants, soins de santé, habillement, assurés). Ils réduisent la mendicité. Ils incitent au travail, surtout les micro-crédits remboursables avec ou sans intérêts. Ils peuvent conduire à la transformation sociale et au changement méthode mentalité et avec löes micro credits c’est facile d’acquerir un fours solaire sans peine.
Deux systèmes sont d’application dans l’organisation ADMR et autres partenaires de D.I Bukavu au Sud-Kivu depuis 1998. Il s’agit de crédit nature et crédit espèce pour petit commerce.

Objectifs du programme micro-crédits


Le système en milieu rural
Les crédits rotatifs en nature et en espèces pour petit commerce sont octroyés aux paysans par ADMR, fonctionne de la manière suivante:
Regroupement des paysannes en groupes homogènes solidaires de 15 à
25 membres : la solidarité constitue la garantie pour accéder au crédit. On ne donne pas de crédits aux personnes qui ne sont pas en groupe. Les membres se soutiennent par solidarité (par cautionnement). Pas d’hypothèque ni de gage comme dans les banques. Le regroupement se fait en fonction de la localisation des membres dans un coin géographique, en fonction de niveau de vie égal plus ou moins de l’activité et de l’acceptation des uns et des autres.
Les membres se choisissent librement et acceptent de se servir mutuellement (caution). La responsabilité morale et juridique porte sur le groupe et non sur les individus. En principe, le groupe est homogène dans sa composition et hétérogène dans les activités menées. Le groupe s’organisera comme suit :

Le crédit est octroyé à un groupe: celui-ci reçoit les bêtes (chèvres, poules, porc, lapin, dinde), les semences et les aratoires (houes, bêches) pour les confier d’abord à ses membres qui sont aptes, sérieux, consciencieux et animés par l’esprit de groupe et d’entraide, ces premiers bénéficiaires exploitent et fructifient les biens reçus. Au second tour (récolte ou mise bas par une bête) le groupe choisit d’autres personnes qui reçoivent et qui les fructifient à leur tour et ainsi de suite jusqu’à ce que les biens reçus fassent une rotation entre ses différents membres. Lorsque tout membre est servi, les bénéficiaires restituent à ADMR qui distribue à son tour aux nouveaux groupes. Si dans un groupe il y a beaucoup de membre le système et inefficace. Ainsi on ne dépasse pas 25 membres. Les anciens groupes créent des nouveaux groupes à partir des personnes intéressées qui les ont vu à l’œuvre. Les biens restitués après avoir servi tout membre de l’ancien groupe, sont servis aux nouveaux groupes. Le groupe de solidarité, se cotise pour constituer des réserves permettant aux membres de s’assister et de renouveler un bien volé , pillé ou perdu par mauvaise gestion du membre qui s’en chargeait. Les cotisations se font dans une caisse commune du groupe. Les membres cotisent en nature, un manioc par femme par réunion ou un œuf ou une autre quantité de récolte réalisée. A la fin du mois, les stocks de biens reçus sont vendus pour procurer de l’argent au groupe. Cet argent est échangé contre le bien que le groupe veut avoir en cas de besoin. Les bénéficiaires des semences remboursent les semences et les fermiers remboursent les bêtes qui sont redistribuées aux nouveaux bénéficiaires , membre du groupe d’abord et d’autres personnes après.

Les outils aratoires sont également remboursable à partir des sommes réalisées par le groupe lors de la vente des récoltés déposées en guise de cotisation ou de remboursement. En cas de remboursement avec intérêt, le paiement des intérêts ne tient pas compte de la période de la récolte ni de la mise bas. Celui-ci est calculé au préalable et se constitue progressivement à partir des cotisations en nature que les membres réalisent.

Grâce à l’appui de Dialog International, ADMR est dans l’octroi de ce genre de crédit depuis 1998. 10 groupes de 15 femmes chacun ont reçu chèvre, poules, semences et outils aratoires. Aujourd’hui ces groupes comptent plus de 300 femmes et ils sont déjà au nombre de 13. Cette année, DI Bukavu embrasse ce système en octroyant des porcs à 480 veuves réparties en groupes solidaires de 20 personnes chacun. Des formations sur ce système précèdent l’octroi des crédits. Les techniciens de l’ADMR et de DI Bukavu assurent cette formation aux bénéficiaires.

But de la formation: la maîtrise du système pour la transformation sociale et le changement de mentalité
Les formations portent sur:

Crédit espèces pour petit commerce.
Voir fonctionnement des micro - crédits en faveur des populations urbano-rurales des bidonvilles.

Le système en milieu urbano rural
Ici,les populations sont surtout engagées dans les métiers informels (artisanat, salon de coiffure, cireur, petit commerce ambulatoire, vente des allumettes, fruits, légumes, beignets, fretins, bananes, maïs, céréales, allumettes, bombons, habits et souliers usagers. etc.
Comme pour le cas précédent, ils sont regroupés en groupe de solidarité. Les membres constituent leurs propres épargnes, gèrent des petites activités génératrices des revenus. AGR grâce aux micro-crédits reçus. Les bénéficiaires , présentent avant tout leurs (AGR) aux agents des crédits. Ces derniers étudient la viabilité des activités présentées ; prodiguent des conseils aux bénéficiaires. En cas de besoin ; ils leurs proposent le changement d’activités. Ils assurent les formations aux bénéficiaires et décident d’octroi ou non du crédit.

Les bénéficiaires font leurs activités commerciales individuellement mais ils se reconnaissent membres des groupes solidaires identifiés auprès desquels ils ont des devoirs de cotisation, de coopération, et de remboursement. La durée de remboursement n’est pas la même chez tous les bénéficiaires. Même si la durée du projet est de 12 mois par exemple, tout le monde qui reçoit un crédit ne doit pas nécessairement rembourser après 12 mois , son échéancier de remboursement sera élaboré pour chaque crédit en tenant compte de l’activité commerciale embrassée par le membre ainsi que de la capacité de cette activité à réaliser plusieurs rotations permettant de rembourser les fonds reçus. Si un bénéficiaire réalise des bénéfices lui permettant de rembourser après 3 mois et de rester avec le même capital, on ne l’oblige pas de garder ce capital pendant 12 mois.

En ce qui concerne, le capital, le crédit accordé tient compte de l’activité surtout et des capacités de l’emprunteur. A celui qui est capable de faire le commerce qu’avec 20 $ on ne peut pas l’obliger de prendre un crédit de
50 $. Toutefois la formation aidera les bénéficiaires à comprendre les notions
de bénéfices tirés sur la quantité d’unités vendues et sur la différence entre les
prix de vente et les prix de revient.

Pérennisation de l’action.
Par rapport à la solidarité et l’assistance sociale entre les membres, chaque groupe solidaire peut constituer des épargnes aux comptes individuels des bénéficiaires pour faciliter le remboursement avec intérêt en cas de besoin ; supporter l’assistance sociale, le crédit en souffrance ; participer à la formation et garantir son propre capital reçu sous forme de micro crédit.
Le tableau ci-dessous nous eclairera se systeme utilise par ADMR et une autre organisation partenaire ADB dans le progamme Uwasa en mileiu urbano rural.

Le système sera appréhendé dans le compte d’exploitation des épargnes ci-dessous.

Poste des charges Poste des produits
  • Assistance sociale en faveur des vulnérables membres
  • Retraits épargne spéciale
  • Prêts sociaux
  • Bureau
  • Formation
  • Boni
  • Assemblée générale
  • Provision pour EO
  • Autres prêts
  • Imprévu
  • Frais d’adhésion
  • Capital social
  • Epargne ordinaire
  • Caisse commune d’assistance sociale
  • Epargne spéciale
  • Prêts sociaux récupérés
  • Intérêts produits
  • Arriérés épargnes ordinaires
  • Autres créances
  • Don reçus pour MC
  • Formation
  1. Les Produits
    1. compte d’adhésion et de capital social. Lors de la constitution du groupe le membre paie les frais d’adhésion de 2 $ affecté comme suivent :
      1 $ dans les frais d’adhésion
      1 $ dans le capital social
      Au premier mois ces comptes présentent chacun 25 $ parce que le groupe solidaire a 25 personnes au maximum.
      25 personnes x 2 $ = 50 $ affectés :
      25 $ dans le compté frais d’adhésion
      et 25 $ dans le compte capital social.
    2. Epargnes ordinaires (obligatoire)
      Les comptes d’adhésion et du capital social ne reçoivent plus rien au cours des mois suivants. Les versements mensuels étant de 1 $ par personne, ces nouveaux versements sont logés au compte épargne ordinaire. Comparativement à la comptabilité bancaire, ces épargnes constituent le compte à terme. Sur tout $ versé 70 % c’est pour le membre et 30 % pour l’assistance sociale. Ainsi ce compte pour l’année aura 0,7 x 25 x 12 = 210
    3. Caisse commune d’assistance sociale : il est constitué de tous versements
      Mensuels : 25 x 0,3 x 12 = 90. Cette somme est utilisé.
    4. Epargne spéciale (facultative).
      Toute autre épargne versée volontairement par le membre. C’est comme le compte à vu dans une banque ex : 1000
    5. Prêts sociaux récupérés :
      Un montant des E.S. ; de capital, des frais d’adhésion et des dons versés dans les crédits rotatifs sur une période donnée et qui rentre à l’échéance ex : 500 $ qui circule entre 3 personnes dans 1 an. Le prêt octroyé est de 1500 $.
    6. Intérêts produits (5 %).
      1500 x 5 = 75 $
      100
    7. Arriérés E.O (non cumulatif)
      Epargne des membres irréguliers aux ours des périodes antérieures.
      Ex : le mois passé seuls 23 personnes ont épargné si ce mois ici les 2 personnes épargnes les 2 $ du mois passé alors ce compte aura 2 $ x 0,7 = 1,4 $
    8. Autres créances : sommes reçues auprès d’autres institutions comme crédits au
      nom du groupe
    9. Don reçu: dons, legs ou autre financement reçu.
    10. Sommes à verser dans la formation des membres : fonds reçus des tiers
      pour la formation.
  2. Les charges
    1. Assistance sociale : sommes dépensées pour assister les membres. Ces sommes sont tirées de la caisse commune d’assistance sociale (voir ligne 4 dans les produits).
    2. Retrait épargnes spéciales.
      Les retraits des épargnants, qui gardent leurs épargnes spéciales dans le compte de l’association. Des fiches de compte sont ouverts pour tous les épargnants. Sur ces fiches il y a les montants de EO et ES. Elles peuvent permettre de suivre, les entrées pour les EO (épargnes ordinaires), les entrées et les sorties pour les épargnes spéciales.
    3. Prêts sociaux octroyés aux membres bénéficiaires des micro – crédits :
      Montant global des crédits alloués aux membres du groupe. Ce crédit est remboursable et confié à un autre membre par rotation et à des échéances fixées au préalables en fonction de l’étude de viabilité de l’activité.
    4. Fonctionnement du Bureau.
      Ce compte comprend les dépenses de fonctionnement du noyau pour la fraction des intérêts produits.
    5. Sommes engagées dans la formation. Elles peuvent provenir des dons ou de la fraction des intérêts produits.
    6. Boni, fraction de l’intérêt produit à partager aux membres titulaires des épargnes ordinaires.
    7. Assemblée générale: Fraction de l’intérêt produit allouée à l’organisation de l’AG de tous les membres.
    8. Provision pour Epargne ordinaire sommes que le noyau perdrait si tous les membres ne s’acquittaient pas de leurs obligations.
    9. Imprévu: fraction des intérêts produits non affectée 10 %
    10. Autres dettes octroyées aux tiers non membres du noyau.

Ce système permet aux bénéficiaires des crédits de s’occuper de leurs groupes solidaires respectifs, de rembourser sans difficultés les crédits reçus, de se prendre en charge en résolvant leurs propres problèmes de nourriture, d’habillement de paiement des frais scolaires et de santé. Il rapproche aussi les membres car ils peuvent coopérer facilement et resoudre les conflits de facon pacifique etant donne qu ;ils s’entraident deja atrvers leur caisse sociale .